Changer le monde, c’est un projet bien compliqué, pour ne pas dire utopique. Mais certains, à leur échelle, se donnent les moyens de l’améliorer autant que possible, C’est par respect pour cette volonté que nous consacrons ce Focus Partenaire à l’ADAH : l’Association Dijonnaise pour l’Action Humanitaire.
Des valeurs fortes
L’ADAH, c’est avant tout 70 adhérents rassemblés autour d’un bureau de 8 personnes, tous étudiants. Ce qui les rassemble, ce sont des valeurs communes que sont la solidarité, l’ouverture d’esprit, la tolérance et l’éco-responsabilité. Pour nous détailler comment tout cela fonctionne, 4 membres du bureau ont accepté de nous accorder de leur temps.
Anaelle, la Présidente, nous explique que l’association est fondée sur 3 pôles essentiels : l’Action Internationale, l’Action Locale, et l’Évènementiel.
“A l’origine, depuis sa création en 1998, l’action de l’association était axée uniquement à l’international. Elle ne s’est diversifiée qu’assez récemment pour avoir aussi un réel impact à l’échelle locale.”
Les actions à l’International
En effet, de 1999 à 2009, l’association a mené différentes actions à Ouahigouya, une ville du nord du Burkina Faso ; de 2005 à 2014 d’autres actions avec des partenaires locaux à Madagascar, et ces dernières années, au Sénégal.
Margaux, la VP Actions Internationales, nous à parlé plus en détail du Projet Solidarité Internationale :
“Ce projet est à l’ADAH depuis le tout début, et continue d’exister et d’être organisé tous les ans.
Il est monté avec les membres de l’association (entre 10 et 15 personnes) dont la mission est de trouver dans le pays ciblé un partenaire local qui nous permet d’en savoir plus sur ledit pays, ses problématiques, son besoin. Il est un peu le point central du projet et nous permet d’adapter notre action.”
Une fois cette tâche remplie, les volontaires doivent trouver par eux-mêmes des financements sur place et établir les projets à mener, dans une optique d’impact sur le long terme.
“Notre but est que, après notre départ, ça reste à la population. Que ça leur soit toujours utile en termes de compétences et / ou de ressources. Par exemple, les anciens membres de l’ADAH ont financé la construction d’un collège / lycée au Sénégal. et sont revenus sur place par la suite pour mettre en place des filières pro dans l’agriculture et la couture. C’est parti du fait qu’une fois que les enfants avaient fait la base de leur éducation, les parents avaient besoin d’eux et ils interrompaient leur cursus scolaire. Le but est que les enfants continuent leurs cursus et puissent aider efficacement leurs familles avec de nouvelles compétences en lien avec leurs activités.«
Des actions à l’échelle locale
Plus récemment, en partie suite à la crise sanitaire, des actions à l’échelle locale ont vu le jour et sont devenues l’axe majoritaire des activités de l’association. Actions de sensibilisations à l’écologie, collectes et distributions de livres, vêtements, protections hygiéniques, le tout en collaboration avec diverses structures telles que des maisons de retraites, foyers solidaires, ou même d’autres associations, le travail ne manque pas.
Pour aider le développement de cette nouvelle direction, l’association a également beaucoup développé son pôle événementiel.
Entre les soirées à thème pour la récolte de fonds, la vente de viennoiseries et le marché de Noël, les membres savent mettre la main à la pâte pour réunir des financements.
Toutefois, la majorité vient dans un premier temps des partenariats avec d’autres organisations comme Harmonie Mutuelle, ou encore l’Université de Bourgogne qui subventionne et labellise l’ADAH. Dans un second temps, les fonds sont récoltés au travers de l’événement dit “rituel” datant des débuts de l’association : le Festival Solidaire. Celui-ci sert principalement à financer le projet international.
Aux vues de la montée en flèche des actions locales, nous avons voulu savoir si l’association comptait s’étendre géographiquement. Cette fois-ci, c’est Eunice, la VP Évènements, qui nous répond :
“La question s’est posée de s‘étendre mais on a fait le choix de rester local. On est pas non plus une grosse structure qui peut donner du travail à beaucoup de bénévoles, et rester sur le campus est une des bases choisies pour maximiser l’action de ce que l’on fait.”
Quelques difficultés
Pourtant, tout n’a pas toujours été simple pour l’association. Une action étendue jusqu’à l’internationale peut rencontrer beaucoup d’imprévus, et c’est ce que nous raconte Margaux : “Au Sénégal et à Madagascar, le contact a été coupé avec nos partenaires à cause de la sécurité du pays qui devenait compliquée.”
Même en France, l’humanitaire n’a pas toujours la vie facile :
“En 2017, le projet principal (international) a été perdu car le festival a dû être annulé le jour même à cause d’un attentat terroriste. C’est Maxence Rouillat, le président de l’époque, qui a porté quasiment seul l’association après ça et qui a réussi par la suite à reformer un bureau en 2019. C’est à cause de ce genre d’évènements que le suivi des actions passées peut se montrer difficile.”
Aujourd’hui
A l’heure actuelle, l’ADAH s’est pleinement révélée, et ses 70 adhérents travaillent dans un axe de solidarité et d’ouverture d’esprit. Célia, la VP Partenariat, explique en souriant :
« C’est très facile de pouvoir discuter avec les bénévoles car nous sommes tous étudiants, donc sans rapport de hiérarchie. La vie associative permet de préparer à la vie professionnelle, et le côté interfilière permet de faire des rencontres très enrichissantes, notre but étant de casser les stéréotypes et sensibiliser. On s’assure que les problèmes des uns soient importants pour
tous pour que l’ensemble du groupe aille bien. En bref, on veut montrer que même les jeunes s’intéressent à des problématiques, aux autres, qu’on est là pour faire avancer le monde et que même à notre échelle on peut toujours aider.”
C’est sur ces mots pleins de bons sens que nous concluons le Focus Partenaire de cette semaine.
Le monde est grand et il y a beaucoup à faire, mais chacun peut participer. Alors si vous avez envie de faire bouger les choses près de Dijon, n’hésitez pas à prendre contact avec l’ADAH.