Accrochez-vous à vos tympans, dans ce Focus Partenaire nous vous présentons Maison Sonore : le quatuor qui fait vibrer la Côte d’Azur au rythme des basses et des saisons.
Tout savoir sur Maison Sonore
Le projet
Maison Sonore, c’est à la fois un label, une association, et une agence de conseil, mais c’est surtout et avant tout LE nouvel organisateur de scènes techno sur la Côte d’Azur.
Qu’on les suive dans leurs Escales estivales ou lors des Dream Lights nocturnes, on est sûr d’en sortir les oreilles pleines de 808 vibrantes et de kicks ravageurs.
Avec leurs différents formats d’événements, le label reçoit de plus en plus d’artistes aux sonorités des quatre coins du monde, et propose de quoi ravir les goûts de chacun : acid, dark, hard, trance, cosmic, progressive… peu importe votre genre préféré, il y a un set qui vous attend chez Maison Sonore.
La création
Tout a commencé, du moins officiellement, en août 2020. Pour nous expliquer ça en détail, nous avons rencontré 3 des 4 membres : Alexis, Marine et François.
Alexis, le président, nous raconte :
“On se connaissait tous de base, le projet existait depuis beaucoup plus longtemps que ça dans nos têtes. Avec Marine, on faisait tous les deux de la musique et des visuels à l’époque de l’université (on était pas dans la même mais on se connaissait).
Pour François, c’était un ancien ami de lycée avec qui on s’était perdu de vue. On s’est recroisés un jour complètement par hasard, on a discuté du projet, et il y a posé ses valises.
Quant à Hanna (la 4e membre), on se connaissait pas mal vu qu’on est frère et sœur et on avait parlé de tout ça déjà quelques mois avant que ça commence à se concrétiser.”
A notre remarque sur le fait que le label s’était monté en plein Covid, François répond en riant : “Effectivement c’était un peu périlleux, mais on aime les défis ».
Marine développe : “On avait aucune idée que le Covid allait prendre une telle ampleur, et ça nous a permis de ne pas foncer tête baissée. Paradoxalement, ça nous a un peu aidé à faire les choses au bon rythme, donc ce n’était pas forcément un mauvais timing.”
Vu l’impact de la crise sanitaire sur le monde de l’évènementiel, c’était tout sauf gagné d’avance pour le lancement.
Mais là encore, Alexis nuance les difficultés rencontrées :
“Le 1er évènement officiel accueillant du public, c’était au château de Bellet, dans un domaine viticole, le 8 août 2020. On sortait du 1er confinement et on allait sur le 2e, donc on a réussi un tour de force vis à vis des autorisations de rassemblement du moment. On s’est dit “c’est maintenant ou jamais”.”
Les motivations et objectifs
Le but du label est de développer l’événementiel sur la Côte d’Azur de façon assez large avec un double objectif.
D’un côté, promouvoir et améliorer l’image de la techno en France. De l’autre, développer les artistes et indépendants dans la région.
“Il y a certains artistes maintenant très connus qui sont à la base azuréens, qui ont grandi et commencé ici, et ont fini par monter sur Paris pour se faire labelliser. Notre but c’est vraiment de créer un réseau, un bloc qui permettrait aux artistes locaux de se développer.
On est fiers d’être le premier label axé techno qui se proclame vraiment Azuréen.”
Dans ce beau projet, les quatre passionnés ont mis beaucoup de travail, mais tiennent à souligner qu’ils n’ont pas œuvré seuls.
“On a été énormément aidés par nos bénévoles. Au départ on était une équipe de 15 personnes et c’était tous des proches. Sans eux, on ne serait clairement pas qui on est aujourd’hui.”
Ils rendent aussi honneur au soutien qu’ils ont reçu de la ville de Nice, qui a mis un fort à disposition pour la capture d’un des premiers Aftermovies de leur chaîne YouTube. Le petit anachronisme entre la techno et le patrimoine qu’on y voit donne un mix surprenant et percutant, étonnement efficace.
Les valeurs
Ce fameux mix trouve son public, mais il ne suffit pas d’une belle vue et de bonne musique pour faire un événement qui cartonne. La force de Maison Sonore vient surtout des valeurs qu’elle défend.
Ouverture musicale
La diversité des artistes et des sons proposés est au rendez-vous. et Maxime nous explique l’importance de varier les styles :
“Malgré notre motivation, on reste dans une région où il y a beaucoup cet aspect “summer” et “chill” qui est plus demandé par le public. Et justement, vu que la tech est un genre assez large, on utilise les sous-genres pour faire découvrir des parallèles.
On est un label de techno capable de produire une expérience très diverse mais toujours avec les mêmes guidelines en termes de sécurité et d’organisation.”
Sécurité & Good Vibes
La sécurité en milieu festif est un point crucial qui peut facilement être négligé, même simplement dans des détails.
Marine nous explique que c’est de là que vient la volonté de créer le côté agence de conseil. C’est pour garantir cette sécurité à tout le monde que Maison Sonore a pris la décision de conseiller et aider d’autres acteurs de l’événementiel sur ce point.
François ajoute qu’un des moments les plus forts de leur travail tient dans les retours des participants après les concerts, que ce soit en direct ou sur les réseaux.
“Enfin des concerts techs à leur juste valeur dans le sud”, “je me suis senti serein du début à la fin, j’ai vraiment pu profiter à fond”, voilà des retours qui font plaisir à entendre.
Convivialité & Proximité
La convivialité façon Maison Sonore, c’est au sens large du terme. Entre les participants, avec les organisateurs, et même avec les artistes, tout est fait pour encourager les échanges et les rencontres.
Là, pas de fosse de 3m derrière des barrières entre le public et la scène, le set est accessible, et le respect de l’artiste prime pendant qu’il performe. Le but est simple : profiter de la vibe du moment tous ensemble.
De plus, le label travaille avec la Mutualité Française sur des stands consacrés à la Réduction des risques en milieu festif.
Pourtant Alexis se désole :
“Ce qui a été peut-être un peu ambitieux mais aurait été réalisable, c’est de faire du local et vraiment promouvoir le patrimoine de la région si les organismes publics avaient plus suivi, mais la plupart sont hésitants si ce n’est frileux à l’idée de se lier à la techno, qui est mal perçue ici.
Ce que nous comprenons, depuis une décennie, beaucoup d’acteurs du milieu ont décrédibilisé la scène et du coup les communautés sont très réticentes à laisser la techno se développer, qui est pourtant un genre populaire dans le reste du monde.”
Les évènements
La principale préoccupation, nous dit Alexis, est d’organiser des évènements “haut de gamme”. Pas dans le sens “select” et fermés, mais plutôt dans le sens de haute qualité et d’organisation cohérente.
Réduire la file d’attente, proposer du choix au bar et assurer la sécurité du lieu sans ajouter de contraintes aux participants, ça demande une bonne gestion des flux.
Pour plaire à tous, on peut retrouver deux types d’événements :
Les Escales sont des sets dans un mood été d’une journée, sur des rooftops de châteaux, villas ou dans des domaines viticoles.
Le parfait mix de vues imprenables et de techno pour se détendre au soleil.
A contrario, les Deam Lights sont purement dans l’esprit underground des scènes tech classiques.
En plus petit comité et dans des lieux plus fermés, ces évènements de nuit mêlent grosses basses et lasers pour des sets enflammés de 20h jusqu’à 5h du matin.
D’ailleurs, n’hésitez pas à jeter un œil à Bella Vista, la coop du moment entre Maison Sonore et IT Villagio qui accueillera Synapson, Marhu et bien d’autres.
En conclusion
Questionné sur l’avenir, Alexis répond :
“2022 pour nous c’est un peu l’année tremplin, on va passer du collectif qui fait des petites soirées au potentiel gros label azuréen qui va drainer beaucoup de population et booker des artistes très populaires que tout le monde ne peut pas forcément avoir.”
Nous avons demandé si le label prévoyait de s’étendre mais nous n’avons eu en retour qu’un sourire complice et un “Maison Sonore ne donnera pas de détails pour le moment”.
Cela dit, nous avons réussi à apprendre que 6 artistes signés vont sortir un EP prochainement, affaire à suivre donc.
Enfin, nous aimons bien demander une petite citation pour conclure nos interviews, et c’est François qui nous donne celle du jour :
« Seul on va plus vite, en équipe on va plus loin.’